Après #MeToo, la bientraitance émerge dans notre société
Chronique n°1 – Vendredi 28 Octobre 2022
Cinq ans ont passé depuis le phénomène mondial #Metoo. En 2022, notre société est animée, captive aux sujets sociétaux et a intégré en conscience les phénomènes de violence. Pas un jour sans que, dans le brouhaha du monde d’aujourd’hui, un cas soit relayé, commenté, disséqué. Pas un domaine n’a été épargné par un scandale : politique, sport, monde de l’entreprise …
Cette violence se traduit par des expressions différentes d’un secteur à l’autre : violence, maltraitance, harcèlement, violences intrafamiliales. Tous ont la même racine.
Les médias traitent désormais le sujet lorsqu’il se présente, l’amplifient auprès de l’opinion publique. En état d’alerte, notre société rejette l’impunité des années antérieures.
Les protagonistes, témoins ou proches des victimes, s’organisent en collectifs, communiquent sur les réseaux sociaux et dénoncent les faits. Des people sont livrés à la vindicte publique, la justice se saisit aussi plus volontiers de certains cas.
A front renversé, le champ lexical évolue et les mots bienveillance ou bientraitance s’imposent de nouveau dans l’accompagnement des enfants, des personnes en situation de handicap et des plus vulnérables et âgés. Ce vocabulaire apaisé entre aussi dans le domaine du management ou de l’éducation.
Comment traduire ces intentions en actes concrets ? La question demande à être traitée – le gouvernement s’y emploie depuis quelques semaines avec son plan « bien vieillir » – sans tarder pour envisager de créer une culture autour de la bientraitance, de la prévention des violences ou de la maltraitance. Or, écrivons-le franchement, créer une culture demande des années. Beaucoup d’années. Le moment est venu de prendre à bras le corps ces enjeux sociétaux.